Le peintre et l’écriture de l’espace

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Si Jean-Paul Sartre est obligé de dire que l’enfer c’est les autres, c’est qu’il a constaté, comme beaucoup, que l’espace social est effrayant. La vocation artistique est liée à cette frayeur et l’enfant puis l’adolescent se réfugie en lui-même, dans son expérience de l’espace, des espaces successifs qui vont jalonner son existence.

C’est le cas des espaces de Didier Sancey.

Premier espace : le lac d’Annecy, décor de son enfance, espace magique que ce plan d’eau, miroir de toutes les rêveries possibles.

Deuxième espace apprivoisé : études d’architecture, volonté de créer des espaces en trois dimensions. Parallèlement, fascination pour l’espace de la peinture symboliquement en deux dimensions.

Troisième espace : découverte de l’espace nord américain à l’occasion d’expositions au Canada. Espace autrement déployé que notre espace européen, peu peuplé, souverainement ouvert à la nature. ( Cas de figure inverse : Riopelle vivant à Paris a réalisé une série de grandes toiles en référence à l’Italie! )

Quatrième espace : le vitrail. Lieu idéal pour l’espace et la lumière, les études de matière et de couleur dans lesquelles Didier Sancey est passé maître*. Il a acquis une maturité à la fois dans le vitrail, dans la peinture et par cette liberté du trait dans son écriture personnelle.

André-Pierre Arnal, oct. 2012

*(Le vitrail est traversé par la lumière qui change à tout moment, comme l’ensemble de la matière du cosmos.)