Projet de concours pour la création de vitraux,
NOUVELLE ÉGLISE DE MONTIGNY
2017
Artistes plasticiens :
Didier Sancey avec Alice Sancey.
Maître-verrier : Wilhelm Peters, Paderborn.
Architectes: ENIA architectes, Matthieu Chazelle, Simon Pallubicki, Brice Piechaczyk.
Maître d’ouvrage: Diocèse de Pontoise
Église de Montigny, Note d'intention, extrait
[…]
Lumière et espace
La lumière zénithale et les baies latérales éclairent l’église, le grand vitrail doit être le lieu de la rencontre entre la lumière naturelle et le symbolique. Exposé au sud, le grand vitrail reçoit la lumière directe dans un éblouissement qu'il faut maîtriser.
La façade sur la ville est divisée en 4 parties, le dessin du vitrail de l’Espace de Gloire doit contribuer à l’unité de cette façade.
Lumière et projet
La lumière du soleil parcourt le grand vitrail d’Est en Ouest. Cette dynamique sera utilisée pour marquer une perception toujours différente en fonction des heures et des saisons.
Ici, à Montigny, le grand vitrail par la superposition des verres et par les couleurs filtrera la lumière naturelle sans éblouir. La lumière autant réelle que symbolique sera apprivoisée. C'est tout l'enjeu de ce grand vitrail.
L'idée est de jouer avec une superposition de verres et de couleurs en partie visibles à l'extérieur et qui permet d'obtenir la lumière filtrée à l'intérieur.
Ainsi le vitrail sera visible de l'extérieur, comme un signe, le jour et la nuit.
L’été, le soleil traverse en quelques points le grand vitrail. La lumière se diffuse à travers des couleurs transparentes, opalescentes, opaques ou translucides, elle se diffuse doucement dans l'église, elle irradie. Les couleurs se lient, se relient en des lumières blanches ou colorées qui se diffusent dans l'espace de gloire.
Un jour sans soleil, une lumière douce apparaît dans des transparences claires ou colorées.
La nuit certaines couleurs opalescentes réfléchissent la lumière de l'église et la lumière légère, artificielle, à l'intérieur du grand vitrail.
Le grand vitrail filtre la lumière solaire, il la transcende en lumière spirituelle.
Il est un capteur de l'invisible au delà du vitrail, de la surface aux multiples couleurs. Il est un œil qui capte l'invisible et le transmet dans l'espace de l'église, il est dans la grande tradition des vitraux colorés depuis l'abbé Suger.
Ce grand vitrail est un révélateur du réel au delà du visible. Une surface complexe, un filtre vers le ciel, dans sa dimension réelle comme support du sacré, ici dans une architecture où ses dimensions le transcendent en une vibration sensible.
Didier Sancey, 11 mars 2017