Artiste : Didier Sancey
avec Alice Sancey
2007 - 2011
Vitraux ce l'église Notre-Dame du Rosaire aux Lilas.
Projet lauréat 2007, réalisé en 2011.
Maître d’ouvrage: Ville des Lilas et Diocèse des Lilas.
Architectes: ENIA architectes, Matthieu Chazelle, Simon Pallubicki, Brice Piechaczyk, et Mauro Galentino.
Réalisation Ateliers Loire.
Catalogue de l'exposition au Centre international du Vitrail en 2014 - 2015, cliquer ici
Dans cette église contemporaine la lumière zénithale est remarquable, les vitraux apportent la couleur et une vibration de la lumière.
Les vitraux marquent un cheminement dans l’église à travers trois lieux. Ils sont adaptés à chaque espace et à leur lumière, ainsi qu’à la symbolique et l’iconographie.
Sous la verrière sud, quatre grands verres colorés sont suspendus, les Mystères, surfaces abstraites, supports de la symbolique et de la couleur, et de prédelles inspirées d’images appartenant à l’histoire, les peintures de Fra Angélico.
Les vitraux du mur sud sont constitués de 2 verres superposés: le 1° thermoformé et coloré, le 2°composé de verres antiques aux couleurs lumineuses qui se projettent sur le 1°verre. Ce dispositif crée des variations lumineuses et colorées suivant les heures de la journée et des saisons. Ces couleurs et ces lumières font écho aux Mystères dans une progression vers l’Espace de Gloire.
Translucides, ils masquent le bâtiment situé de l’autre coté de la rue.
Les intensités colorées de ces vitraux ont aussi été déterminées par le parcours du soleil.
Le vitrail de la grande verrière de l’Espace de Gloire n'est pas visible depuis la nef, mais il projette sur la paroi des couleurs lumineuses et immatérielles.
Ce dispositif donne des couleurs qui se diffusent sur le mur à proximité de la verrière verticale et par leur addition forment une lumière blanche qui évoque l'Espace de Gloire. Cette démarche vient de mes recherches sur les ombres colorées commencées en 1998.
Ce qui définit la lumière d'un vitrail est la transparence et surtout la couleur de celui-ci, en prenant compte ce paradoxe : un verre coloré est perçu comme lumineux alors que ce verre a absorbé une partie de la lumière naturelle (synthèse soustractive).
Ces vitraux, contemporains, apportent par leurs couleurs et leurs mises en espace, une unité qui conforte celle de l'architecture et de la lumière de cette église remarquable.
Didier Sancey